La Nécropole mérovingienne
Mise à jour d'une nécropole mérovingienne
Dans le parc du Château, fut mise à jour en 1863 une nécropole mérovingienne de près de deux mille tombes. Les plus belles pièces trouvées dans les tombes (fibules, broches, bagues dont une en or avec figure du Christ cavalier, fragments de tissus, médaillons en verroterie, or et argent, monnaies…) sont exposées au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Les fouilles du VIème au VIIIème siècle
« Le cimetière fut fouillé partiellement, et, compte-tenu des pillages antérieurs, on peut sans peine envisager l’inhumation d’environ 10 000 individus le long de la voie antique, du début du VIème à la fin du VIIème ou du VIIIème siècle, c’est-à-dire, jusqu’au moment où fut édifiée l’église de Chelles.
L’abandon d’un « champ de repos » antique coïncide en effet presque toujours avec l’implantation d’un édifice religieux. Les premiers chrétiens enterrent, dès lors, leurs morts "ad sanctos", près de l’église de Chelles dans laquelle sont déposées les reliques de Saint Martin, l’apôtre de la Gaule.
Les fouilles pratiquées sous le second empire
Les fouilles pratiquées sous le Second Empire n’avaient pour but que de mettre à jour les objets. Aussi, malgré la richesse du mobilier découvert (sarcophages avec décors, armes, boucles, bracelets, colliers, boucles d’oreilles, bagues, médaillons, peignes et tombes princières), nous ne disposons que d’informations fragmentaires et ne savons pas à quoi correspondent les structures repérées sous les tombes.
S’agit-il d’un temple d’époque romaine? La question mérite d’être soulevée car au XIIème siècle la végétation avait repris ses droits. Le cimetière était alors recouvert par un bois qui fut donné par les seigneurs de Pierrefonds au Chapitre Cathédral de Soissons ; étendue sylvestre, dont il ne reste plus que quelques lambeaux, représentée aujourd’hui par le lieu-dit le Bois du Chapitre, désignation moderne de l’appellation médiévale Bois de Moisliens, héritière du nom gaulois Mediolanum.
L'inscription gallo-romaine MEDIOL
L’inscription gallo-romaine MEDIOL, découverte dans le vicus-sanctuaire de la « Ville des Gaules » et la mention de Moisliens, à Chelles au XIIème siècle, témoignent du caractère sacré d’un district pour lequel nous ne disposons pas actuellement de toutes les données. Une fouille scientifique de la nécropole s’impose aux autorités compétentes afin d’assouvir notre soif de connaissances et d’appréhender les événements qui contribuèrent à faire du massif forestier de Cuise, la Forêt Royale de Compiègne.
Le nom de lieu Médiolanum, d’origine pré-romaine, côtoie celui de Chelles qui entre dans une couche toponymique dite pré-indo-européenne. Les formes anciennes Cala et Kala, suivant les textes parvenus jusqu’à nous, se rattachent au radical pré-celtique kal, qui signifierait « pierre, abri sous roche, maison ». Cala paraît désigner une particularité naturelle ; il est fréquemment porté par un lieu ayant une source minérale. »